Les couvercles utilisés dans les applications d’égouttage sont depuis de nombreuses années fabriqués en fonte, un produit durable et solide. Dans certaines circonstances, les couvercles en matériau composite peuvent également constituer une alternative. Une norme européenne - NBN EN 124-5 - existe déjà, et COPRO travaille actuellement à la certification de ce produit. Afin de ne pas freiner inutilement les développements innovants, comme l’utilisation de couvercles de voirie en composites, une attestation d’innovation a été mise en place.
Grâce a cette attestation, un produit innovant peut être mis en œuvre plus rapidement, moyennant concertation au sein d’un groupe d’experts. - Kris Vandenneucker, certification manager chez COPRO.
La certification des couvercles en matériau composite sous la marque COPRO se fait selon la norme européenne NBN EN 124-5, qui concerne les dispositifs de couronnement et de fermeture pour les zones de circulations utilisées par les piétons et les véhicules. La partie 5 porte sur les grilles et couvercles pour regards et avaloirs fabriqués en matériaux composites. Sur la base de cette norme, COPRO à entamé la préparation de la certification des couvercles en matériaux composites. À la demande des fabricants et des fournisseurs, une Commission Sectorielle a été créée pour établir les règles de certification. Les réunions de cette Commission Sectorielle ont abouti au règlement d’application TRA 33 – en vigueur depuis novembre 2018 – pour la certification des dispositifs de couronnement et de fermeture pour les zones de circulations utilisées par les piétons et les véhicules.
Avantages importants
« Les couvercles en matériau composite présentent des avantages importants », explique Kris Vandenneucker. « Ils sont nettement plus légers que les produits en fonte et donc plus ergonomiques, ils laissent passer les ondes, ce qui est très intéressant pour les applications dans le secteur des télécommunications, et ils sont plus résistants à la corrosion. Ce dernier point constitue un atout majeur dans le contexte des réseaux d’égouttage séparés, de plus en plus courants ces dernières années. Cela signifie que les égouts pour eaux usées ne sont plus rincés lors de fortes pluies, ce qui crée des environnements très agressifs (gaz soufrés, ndlr) susceptibles de fortement endommager les couvercles en fonte. »
Étant donné que l’utilisation des couvercles en matériau composite est également autorisée comme couvercles de voirie (classe D400 selon la norme NBN EN 124-1), les autorités souhaitent fixer des spécifications techniques supplémentaires en plus de la norme NBN EN 124-5. COPRO travaille activement à l’élaboration de ces spécifications techniques, également discutées lors des réunions de la Commission Sectorielle, pour les consigner dans un PTV, de manière à pouvoir proposer à l’avenir sur le marché des couvercles de voirie en composite certifiés et de qualité. Kris Vandenneucker : « Mais cela pourrait prendre plusieurs années. Afin de ne pas freiner l’innovation, une attestation d’innovation peut donc être accordée au niveau du projet. »
Attestation d’innovation
COPRO, en collaboration avec le secteur, a introduit l’attestation d’innovation comme étape intermédiaire précieuse. Cette attestation peut être délivrée après concertation au sein d’un groupe d’experts, ce qui permet une mise en œuvre plus rapide du produit dans des conditions bien définies. Kris Vandenneucker : « Entre-temps, les travaux se poursuivent pour l’élaboration du PTV. Les expériences acquises sur le chantier grâce à une attestation d’innovation, ainsi que les résultats obtenus, constituent évidemment des apports très intéressants pour le PTV. Si, par exemple, nous constatons que le couvercle se comporte toujours bien après environ un million de passages de roues, nous pouvons intégrer cette donnée dans le PTV. »
Il existe donc déjà une norme européenne pour les couvercles en composite, avec des exigences de durabilité et un essai de vieillissement accéléré. Mais les autorités réclament des spécifications techniques supplémentaires, en particulier un test de vieillissement plus exigeant. « La norme actuelle prévoir environ 500.000 passages de roues pour la classe D400. Mais sur une route très fréquentée, ce seuil est rapidement atteint, ce qui rend le test peu représentatif de la durée de vie réelle du couvercle. C’est un point important que nous abordons au sein du conseil consultatif. Bien entendu, nous invitons les autorités et les maîtres d’ouvrage à déjà utiliser l’attestation d’innovation pour l’application de couvercles en composite, tout en tenant compte des risques éventuels. Cela favorise l’innovation et stimule l’élaboration du PTV. »
Cet article a également été publié dans le magazine GWW-Bouw et peut être lu en version digitale ici (uniquement disponible en néerlandais).